Petit historique des cloches de l’église de Changy
L’église de notre commune possède trois cloches dont l’une au moins provient de la refonte d’une cloche de l’ancienne église.
Deux cloches de l’ancienne église on été bénites le 1er mai 1774 l’une sous le nom de la Sainte Vierge et l’autre sous celui de Saint Austregisile. C’est Cordier de la paroisse de Tourzie assisté de Beauchamp, curé de la paroisse de Saint Sylvestre d’Arson, de Allier curé de Saint Austrégisile de Changy et de Vallas vicaire de Changy qui a procédé à la cérémonie. Le parrain de la première cloche était le Marquis de Vauberel (seigneur de Changy à partir de 1768) et sa marraine Louise de Meaux, Comtesse de Fougières ( ?).
Vingt jours plus tard, le 21 mai 1774, une troisième cloche est bénite dans l’église paroissiale de ce lieu sous le vocable de Sainte Marie Magdeleine par Allier curé de Changy assisté de Beauchamp et de Jean Marie Vallas.
Concernant l’église actuelle, la cloche de le Sainte Vierge a été refondue un siècle plus tard en 1874 pour créer la grande cloche baptisée Magdeleine Zoé Antoinette. C’est le curé de Changy Chouvellon et le vicaire Guyot qui ont orchestré la cérémonie. Le parrain était Antoine Fernand, Marquis de la Ferté-Meun (neveu du Marquis de Lévis, hérite du château en 1877) et la marraine Madeleine de Lé ( ?).
Le syndic était Allier, les fabriciens : Jean Dissart, Petit Picolière, Antoine Melleray, Laurent Gloppe, Claude Berthier et Vincent Touzet. C’est Peletier-Desfort, Marquise de Lévy qui est à l’origine du nom de baptême.
Une deuxième et troisième cloche ont aussi été fondues en 1874, bénites par le même curé Chouvellon, la deuxième sous le vocable de Marie Henriette, la troisième sous le vocable de Anne-Aimée.
Le parrain et la marraine de la deuxième cloche sont respectivement Henri de Vougy ( ?), Officier de la Légion d’Honneur et Marie de Vougy, épouse de la Tour du Pin ( ?) ; les souscripteurs : Petit Picolière, Truche-Ville, Gilbert Vérot, Claude Delorme et Servajean-Desgouttes ; les fabriciens : Rigollet, Barbant, Barth, Léonard Pathé, Jean Servajean, Jean Moulin et Claude Berthier. C’est à Chambly (certainement : Aymard de la Tour du Pin Chambly) que l’on doit le nom de baptême de cette cloche.
Quand à la troisième cloche Anne-Aimée, plus petite, les parrains et marraine étaient Mr et Mme Petit Picolière et les fabriciens : Bertrand et Gonthier-Jobert.
Magdeleine Zoé Antoinette sonnait les offices, Marie Henriette annonçait le décès des hommes et Anne Aimée, la plus petite, celui des femmes.
C’est ainsi que depuis 150 ans ces cloches permettaient de « sonner » l’heure aux habitants de Changy. Elles ont aussi accompagnées toute l’histoire de notre village : pour le début et la fin des guerres (par exemple le 2 août 1914, toutes les cloches du pays ont sonné) ; pour alerter la population de diverses menaces (depuis très longtemps on sonnait les cloches et on priait pour lutter contre « le mauvais œil » qui anéantissait les récoltes).
Le tintement de nos cloches rythme ainsi quelques étapes de nos vies avec le sentiment d’appartenir à une même communauté villageoise. De fait, il fait donc partie du patrimoine immatériel de notre commune.
Le collectif Histoire & Patrimoine de Changy
(Dominique T, Bernard N., Alain B., René D. Christian S.)
Article à retrouver sur notre site Web : http://www.changy-patrimoine.fr/.../les-cloches-de-l...
ILLUSTRATION : Cloche Marie Henriette qui annonçait le décès des hommes (Archive Yves Rimoux)